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Composées chacune à un siècle différent, ces trois œuvres de très jeunes compositeurs (18, 19 et 31 ans) débordent d'énergie. Empreintes de cette vitalité qui mêle virtuosité et rythmes dynamiques, elles instaurent chacune à leur manière - et leur époque - un dialogue vibrant. Rarement entendue, la Sinfonietta, avec son caractère léger, annonce déjà les premières audaces harmoniques de Sergueï Prokofiev. Depuis sa création en 1909, le compositeur remet sans cesse sur le métier cette œuvre, qui traverse ainsi sa vie. Cent ans plus tôt, en 1830, Frédéric Chopin s’apprête déjà à révolutionner le répertoire pianistique avec son Concerto n° 2, véritable lettre d’amour vive et sentimentale. Contrairement à ce que laisse entendre sa numérotation, il s’agit de son tout premier concerto dans l’ordre chronologique. À ces deux chef-d’œuvres d’adolescence répond la création de la compositrice émergente Megumi Okuda. Au terme d’une année de mentorat avec l’orchestre, sa pièce s’inscrit dans son cycle « Awarerum », inspiré des sons des machines de la vie quotidienne. Un vent de fraîcheur porté par l'expérience du chef bulgare Pavel Baleff et le jeune pianiste virtuose Dmitry Masleev, lauréat du prestigieux Concours International Tchaïkovski en 2015.